Le défi interculturel : enjeux et perspectives pour entreprendre
Sous la direction de Pierre Robert Cloet, Alain Max Guénette, Evalde Mutabazi et Philippe Pierre.
C’est aussi l’affaire de l’entreprise !
Un sujet de société sensible
La responsabilité sociale de l’entreprise concerne aussi la question du fait religieux et cela implique pour vos managers qui ne sont pas théologiens, la connaissance d’un certain nombre de règles et de principes de droit à intégrer sur un sujet de société aussi sensible que médiatisé.
Le paysage religieux de la France et de l’Europe est en pleine mutation. L’ouverture des frontières spirituelles, la renaissance du religieux et la tentation du repli identitaire placent l’entreprise en première ligne de ce bouleversement. Elle fait l’objet de revendications aussi concrètes que le port de signes religieux, le respect des prières ou fêtes rituelles, celui des obligations alimentaires.
L’entreprise se voit donc confiée l’immense responsabilité de contribuer à la pacification de la République à travers son action de cohésion sociale.
Qu’entendons-nous par laïcité ?
La laïcité française, valeur républicaine, est liée à la séparation de l’Eglise et de l’Etat (loi de 1905), avec la volonté de la décliner en trois principes : neutralité de l’Etat, liberté religieuse, respect du pluralisme. Elle a pour objectif de protéger la liberté d’expression religieuse mais considère qu’il s’agit là d’une activité privée.
Elle veut être un dispositif juridique et politique de « pacification » dont la finalité est de permettre aux citoyens qui ne partagent pas les mêmes croyances religieuses de vivre ensemble avec leurs différences et ainsi faciliter un ‘vivre ensemble’ harmonieux y compris en entreprise. Un esprit de laïcité n’exprime donc pas, comme on peut l’entendre très souvent, une logique d’exclusion des particularismes religieux, mais au contraire le respect de leurs spécificités.
Le principe de neutralité
Le principe de neutralité quant à lui est la conséquence de la laïcité de l’Etat, qui fait devoir à tous les agents du service public de s’abstenir de manifester leurs croyances religieuses et leurs opinions philosophiques. Mais qu’en est-il du service privé ? L’employeur ne peut imposer, comme c’est le cas dans la fonction publique, un devoir de neutralité.
Alors, assurer aux salariés leur liberté de croire sans entraver la liberté de ne pas croire des autres n’est pas facile à mettre en œuvre.
Comment ne pas se plier inconditionnellement à tous les particularismes, individuels et collectifs ?
Comment concilier libertés individuelles de conscience et intérêts collectifs de l’entreprise ?
Quelles limites poser aux libertés individuelles sans être un manager discriminant ?
Comment déterminer le point d’équilibre entre la liberté religieuse ou de convictions et l’exécution du contrat de travail ?
Savoir mettre des limites… mais sans risque
Toutes ces questions sont d’une brûlante actualité. Dans un contexte économique et social qui exacerbe la peur des différences culturelles et les transforme en motifs d’affrontements, Open Mind Conseil vous propose d’intervenir avec un triple objectif pédagogique:
- Aider à mieux comprendre l’évolution des systèmes religieux dans une société laïque,
- Soulever la complexité des nouvelles relations entre les cultures religieuses et le monde du travail. Apporter des réponses concrètes qui font sens aux interrogations des managers,
- Faire comprendre les choix qui devront être faits dans l’espace collectif qu’est l’entreprise.